Une heureuse initiative cette renaissance de Magalie, sous la houlette de François GAUTRET & Gérard BROCHARD, experts en charpente navale, avec le soutien précieux de membres de l’Amicale tout aussi enthousiastes de voir reprendre forme cet Olonnois dont le seul élément restant était la quille en fonte. Projet de longue haleine qui permet à des jeunes en enseignement de voir au plus près la mise en oeuvre des techniques déployées pour obtenir à la finale, une parfaite réussite de cette belle réalisation.

Histoire de coeur d’un bateau patriotique qui passa du bleu au blanc et enfin au rouge

Durant l’été 1994 j’étais quasiment abandonnée dans un petit port aux environs de Toulon, posée sur 4 tonneaux de 200 litres, dépouillé de mes voiles, mat, moteur et gouvernail j’étais vouée à la destruction…dans les 48 heures…moi qui n’avait qu’une trentaine d’années.

Par un beau matin d’été un vacancier passait par là ; j’ai tout de suite vu dans ses yeux tout le charme et la joie qu’il m’apporterait, tout en réalisant son rêve. Mais pour ce dernier, beaucoup de problèmes, il fallait faire vite si je voulais être sauvée : comment faire pour trouver mon ancien propriétaire ?

Personne ne le savait, j’étais ignorée de tous Tenace ce vacancier lia très vite connaissance avec un vieux marin pêcheur prêt à partir, il embarqua donc pour une partie de pêche. Et là miracle le propriétaire fut enfin trouvé.

Articles de presse sur Magalie

Ces passionnés restaurent des bateaux emblématiques des Sables-d’Olonne

Depuis 1964, l’Amicale des Olonnois réunit des propriétaires de ce bateau emblématique des Sables-d’Olonne (Vendée). L’association veille en ce moment sur Magalie, qu’elle reconstruit à partir d’une coque usée par le temps.

L’amicale des Olonnois est devenue propriétaire de Magalie. Cette coque de 4,85 mètres en bois a connu bien des vies avant son arrivée dans le hall du village nautique aux Sables-d’Olonne (Vendée). « Elle a été retrouvée entreposée sur quatre bidons en Méditerranée où son ancien propriétaire affectionnait la navigation, puis à son décès, le bateau est parti dans le Doubs où son nouveau propriétaire a restauré la coque », détaille le président de l’Amicale des Olonnois, Loïc Ourgaux. Après des essais sur des lacs du Jura, le voilier rejoint la Vendée sur une remorque à la faveur d’un séjour de vacances. C’est là que son barreur découvre l’existence d’une flottille de bateaux similaires.

Refaire le bateau à l’identique

« L’Olonnois est un véritable monotype, poursuit Loïc Ourgaux. Il y a des modèles avec rouf ou sans rouf, mais la longueur est toujours la même. » Atteint par une certaine limite d’âge, cet Olonnois voyageur va s’offrir une cure de jouvence dans l’atelier de l’association. « L’idée, c’est de refaire un bateau à l’identique mais en reprenant toutes les cotes des pièces. »

Deux ans de travail

Un travail minutieux qui plaît tout particulièrement à François et Gérard, les charpentiers de l’association. Il y en a au moins pour deux ans de travail, pour mener le chantier à bien. Le projet passe par l’achat du bois et l’équipement du bateau. L’association cherche aussi un budget pour compléter la garde-robe et la mâture bien fatiguée de Magalie.

Du bois de la forêt d’Olonne

Le chantier est un peu nouveau pour l’Amicale des Olonnois qui a plutôt l’habitude de réaliser des réparations sur ces élégants voiliers représentatifs de la Belle plaisance.« Nous tablons sur un coût estimé entre 12 à 14 000 € », calcule Pierre Monnet, membre de l’association qui est à la recherche de financement.

Car, quand, les charpentiers auront démonté pièce après pièce et dessiné chacune d’elles sur des gabarits, il faudra acheter du bois pour reconstruire tout comme neuf.« Nous avons déjà prévu de nous procurer de l’acacia, c’est une des essences qui peut être pliée quand on la passe à l’étuve », poursuit Loïc. L’Amicale des Olonnois pense se fournir en forêt d’Olonne où il faudra choisir les bons arbres sans nœuds. Un gage de robustesse des futures pièces.

Perpétuer le savoir-faire

L’originalité du chantier, c’est aussi de consigner toutes les opérations dans un livre de bord. « Nous voulons faire un chantier école où chacun pourra comprendre comment construire un Olonnois. » Un ouvrage de référence pour perpétuer le savoir-faire de la construction de ces bateaux de pêche promenade.

Ouest-France

Jean-Marie LE PROVOST.

Publié le 03/10/2023 à 07h30

Aux Sables-d’Olonne, un Olonnois neuf en construction

Les défenseurs du petit voilier traditionnel réalisent une coque neuve. Un chantier école pour percer les secrets de la charpente navale à l’ancienne.

L’Amicale des Olonnois a lancé un chantier de reconstruction d’un Olonnois. Cet emblématique modèle de bateau pêche-promenade de 5 mètres construits par Clément Dubernet dans les années 60. C’est une première pour l’association de propriétaires qui vise le développement d’une flottille de bateaux traditionnels. Ces petits canots allient le programme d’un bateau conçu pour la pêche récréative côtière et le charme d’une unité de belle plaisance.

Après avoir récupéré un bateau témoin, le Magalie, les bénévoles commencent à rentrer dans la phase de construction. « Il s’est déjà écoulé environ trois mois et demi, depuis le début du projet. Nous avons passé un mois et demi à prendre les cotes de l’ancien canot, puis deux mois de construction », résume Pierre Monnet, de l’Amicale des Olonnois.

Pièce par pièce, l’équipe a utilisé un laser pour réunir toutes les données sur un plan à l’échelle du futur bateau. Puis, à partir de gabarits réalisés en contre-plaqué, les éléments neufs ont pu être débités.

L’équipe accompagnée par ses deux charpentiers de marine a posé la quille en iroko, l’étrave et l’étambot. Ce sont les pièces maîtresses, pour la plupart sous la ligne de flottaison qui vont servir à la réalisation du squelette du bateau et de la coque. Retourné, le bateau a été positionné sur des arceaux temporaires en bois. Une manœuvre nécessaire pour poser les bordés qui constituent l’extérieur de la coque. La phase suivante sera celle de la pose des membrures en robinier. Des pièces qui constituent l’armature, à l’intérieur de la coque.

Ouest-France

Jean-Marie LE PROVOST.

Publié le 20/12/2023 à 17h45

Les lycéens de la classe de voile coachés par les Olonnois aux Sables-d’Olonne

Vendredi 17 mai 2024, les élèves de la classe de voile du lycée Sainte-Marie-du-Port ont rencontré l’Amicale des Olonnois pour échanger sur le monde nautique.

Des visiteurs pas comme les autres sont venus dans l’atelier de l’Amicale des Olonnois, vendredi 17 mai. Il s’agissait des élèves de la classe de voile du lycée Sainte-Marie-du-Port. Répartis en plusieurs groupes, les 19 lycéens sont venus rencontrer les membres de l’Amicale pour un moment de transmission de savoirs.

Découverte du monde maritime

Ce matin-là, ils ont pu découvrir le bateau en construction Magalie. Jadis, il voguait sur le lac de Genève. Ses propriétaires sont ensuite venus à Port-Bourgenay et se sont rendu compte qu’ils possédaient un Olonnois. Après leurs décès, l’amicale a hérité de Magalie, presque au fond du port. Il a fallu le renflouer. Son mauvais état les a décidés à le reconstruire à neuf pour que tous les membres sachent comment réparer un Olonnois. Il est en chantier depuis septembre, deux ans de travaux sont encore prévus.

Un autre groupe de jeunes de la classe de voile a pu aller en mer à bord de l’Esprit d’équipe. Les Olonnois ont enfin pu montrer la fabrication de bateaux en carton d’environ 2,50 m sur lesquels ils naviguent lors de régates.

« Chaque année, les élèves volontaires de seconde donnent forme à ce projet de classe de voile, détaille Renaud de Pradel, enseignant en informatique. Un après-midi y est consacré chaque semaine. Les buts poursuivis sont la navigation en autonomie, l’esprit de solidarité et la culture maritime locale. » Des cours pratiques et théoriques leur sont dispensés par Les Sports nautiques sablais

PETIT CROISEUR DES ANNÉES 1960

Magalie sauvée des eaux

› Amicale des Olonnois, une association regroupant des propriétaires du monotype dessiné par Clément Dubernet, s’est lancée à l’automne dernier le défi de « sauver un Olonnois mais aussi préserver et transmettre les savoir-faire de la charpenterie de marine », annonce Pierre, l’un de ses membres.

Magalie, construit en 1974, est entièrement à refaire. Racheté par l’association en 2022, cet Olonnois était connu des bénévoles, car il était basé aux Sables-d’Olonne depuis la fin des années 1990. « Ses anciens propriétaires, membres de l’association, l’ont récupéré à Toulon en 1994 et s’en sont occupés jusqu’en 2019. Après leur décès, bien que des gens s’y soient intéressés, le bateau a été laissé à l’abandon», ajoute Pierre.

Les bénévoles sont partis pour une véritable reconstruction, car il ne devrait rester que le lest en fonte d’origine après les travaux. Menée par deux charpentiers de marine professionnels, une équipe de huit bénévoles travaille trois fois par semaine pendant environ quatre mois – le chantier sera terminé d’ici deux ans. Actuellement, la pose des bordages est en cours. L’association recevra au fil des travaux photographes et vidéastes pour documenter le chantier, ainsi que des enfants des écoles. # M. L.-C.